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Ponctuée de happenings, rythmée des slogans scandés énergiquement par le chanteur Res Turner et placée sous le parrainage du journaliste français Aymeric Caron, la Marche pour la fin du spécisme a rassemblé samedi passé près d’un millier de manifestant-e-s déterminé-e-s à avancer ensemble vers la fin de l'exploitation des animaux. Emportant avec lui son lot de banderoles, pancartes et drapeaux, le cortège clamait infatigablement sa volonté d’abolition des discriminations et d’évolution vers un monde plus égalitaire pour tous les êtres sensibles. Découvrez notre compte rendu complet...

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Sur le pont des Bergues, les manifestant-e-s se sont couché-e-s à terre, pris-e-s dans les mailles bleues d’un gigantesque filet de pêche long d’une centaine de mètres et large de cinq mètres, sur fond de la sonate numéro 2 de Bach au violon de Guillaume Jacot. Un hommage théâtral aux poissons tués par milliers de milliards chaque année.

Festif et bruyant au centre-ville, le cortège s’est soudain fait grave et silencieux sur le parvis de la cathédrale Saint-Pierre. Des dizaines de portraits d’animaux portés par des manifestant-e-s en combinaison blanche rappelaient les innombrables victimes quotidiennes du spécisme. Du silence s’est élevée la voix de Tiphaine Lagarde (269Life Libération Animale) : « Au nom des libertés, au nom de l’égalité, au nom des droits, nulle terre ne devra plus jamais porter d'esclaves. »

En parallèle, à l’ombre des arbres du parc des Cropettes, les associations L214, Sea Shepherd, LSCV, TIF, ATRA, 269Life Libération Animale, Veganopolis et les Editions L’Age d’Homme formaient un petit village associatif, accueillant joyeusement toute la journée les curieux-ses, les enthousiastes et les gourmand-e-s.

Parce que la journée pour la fin du spécisme est aussi l’occasion d’échanges et de débats, des conférences ont encadré la marche : vendredi, Yves Bonnardel a exposé les bases d’une société sans discriminations. Le lendemain, après le cortège, il remettait le couvert pour détailler avec Fabien Truffer les stratégies de PEA pour lutter contre le spécisme, et échanger à bâtons rompus avec la centaine de présent-e-s (autour d’un bon repas, végane comme il se doit). Dimanche, les conférences de Martin Gibert (« Voir son steak comme un animal mort »), David Olivier (« Les humains sont des animaux »), Brigitte Gothière (« Quelle stratégie pour L214 ? »), Tiphaine Lagarde (« La propriété des animaux, obstacle majeur à leur libération ») et Aymeric Caron (« L’antispécisme, nouvelle proposition politique ? ») ont à leur tour rassemblé une centaine de personnes, studieuses et curieuses, animées de la même volonté indéfectible de mettre fin au spécisme. L’après-midi s’est clôt sur une table ronde très animée, dans une chaleur torride qui aura marqué toute la JMFS 2016.