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A Coffrane (Neuchâtel), la construction d'une halle d’engraissement qui sera capable de transformer des taurillons de 70 kilos en taureaux de 500 à 600 kilos a commencé. Malgré bon nombre d’oppositions et une pétition de 14'000 signatures récoltées en 2014, la Confédération, tout comme le canton de Neuchâtel et la commune du Val-de-Ruz, a donné son aval au projet. Néanmoins, les voix contestataires ne sont pas étouffées. Un collectif citoyen « Non à la halle d’engraissement de Coffrane » a été créé, avec l'objectif de toucher les politicien-ne-s du canton et également de relancer le combat sur le terrain juridique. Le collectif s'est rendu au Château de Neuchâtel ce mercredi 29 mars pour sensibiliser les élu-e-s et assister au débat lancé par les Vert'libéraux : « Quelle agriculture pour le canton de Neuchâtel ? » 


Bien que les arguments du collectif « Non à la halle d’engraissement » ne se concentrent pas essentiellement sur des préoccupations éthiques vis-à-vis des animaux, PEA soutient leur démarche. Le spécisme continue de conditionner en grande partie les rapports qu’entretiennent les êtres humains avec les autres animaux. De cette idéologie - qui assigne plus ou moins de valeur à un être en fonction de son appartenance d’espèce - est né l’élevage intensif, qui en est l’expression la plus brutale et la plus dégradante pour les animaux non humains. Brutal, car il leur fait endurer les pires souffrances, notamment via un régime alimentaire nuisible à leur santé, une privation de mouvement et de liens sociaux, ou encore un arrachement précoce à leur mère. Dégradant, car il ne considère ces animaux non-humains ni comme des êtres sentients, ni comme détenteurs d’intérêts, et encore moins comme des êtres libres. Il les considère au contraire comme de simples objets destinés à acquérir une valeur sur le marché, objet dont il peut disposer à sa guise.

Si elle est construite, la halle aux taureaux de Coffrane fera partie de ces lieux où la valeur de la vie et les intérêts d’un pan du vivant sont niés. De plus, cette construction va à l’encontre de la volonté populaire exprimée en 2014. Elle représente également un danger de santé publique car construite sur un site pollué. Que vous soyez donc antispéciste, soucieux du bien-être animal, partisans d’une agriculture responsable, ou simple citoyen attaché au bien-être collectif, manifestez-vous contre la violence, contre l’élevage intensif, contre la halle d’engraissement !

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> Tous les articles du sujet sur Arcinfo
> Article de RTN du 29.03 sur la contestation
> Article du Courrier du 17.03 sur le projet